Suaires (2)

vendredi 12 février 2010

Suaires (2)

8 commentaires:

Le Dresseur12 février 2010 à 16:26
On dirait un truc germain. Boring :x
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Paul Racicot12 février 2010 à 19:16
Le medium est intéressant. Mais, pour ma part, j'aurais utilisé des végétaux et/ou des briques diversement arrangés comme formes sur ce fond...

A+
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Le Dresseur12 février 2010 à 20:30
Alors toi tu es un rigolo, je veux dire tu es drôle. Qu'est ce qu'on peut en pété de comment tu l'aurais fait.

MAIS C'EST QUI CE MEC!
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Emma Bourgin12 février 2010 à 21:32
Ce n'est qu'un essai d'accrochage de mes "suaires d'arbres" pas encore super convaincant ...
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Le Dresseur12 février 2010 à 21:39
"C'est vrai que j'ai bien rigolé en écrivant et en lisant ce texte ^^ ça va me manquer ça ! "

Tu parles de quoi en disant "ça va me manquer"?
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Emma Bourgin13 février 2010 à 14:41
Euh Jocelyn, tu n'as pas posté au bon endroit j'ai l'impression ^^le "ça va me manquer" concernant les odeurs est ironique mais le Mans va, mes amis et l'école vont réellement me manquer
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Le Dresseur13 février 2010 à 15:25
Ah ok. Bah non dis pas ça. Casse toi!

Et puis la vie c'est absurde. Que tu la prennes dans un sens ou un autre, ça n'a pas de sens. Ecoute le vieux Camus qui nous dit qu'il faut choisir la révolte, pas politique hein, mais la tension de ta volonté, ne pas choisir le suicide (tsss il a tout pompé sur Nietzsche ce con "éviter que la volonté se retourne contre elle, par la révolte")

Après tout ça, Le Mans, Mainz, Caen? quelle importance du moment que tu t'amuse avec ta volonté. Et les liens avec les autres ne sont que des fictions, joue avec ça aussi.

Et fais pas ta judéo-chrétienne hein!

CHOTHRO: Le mot que j'ai dû taper pour valider mon message
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Emma Bourgin14 février 2010 à 12:58
tu m'as l'air bien rebelle en ce moment Jocelyn !
C'est le moment d'aller à Roken ... t'y vas quand ?
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Toucher avec les yeux

Armé de ses écrans et de ses tablettes, le monde n’a jamais été aussi « tactile ». Il n’en est pas plus sensible pour autant. L’écran est devenu une barrière obscure bien plus qu’une fenêtre ouverte sur le monde. C’est de cette perte, de cette absence de contact dont parle mon travail. Cette rencontre c’est celle des matériaux d’entre eux mais aussi celle du corps avec le sensible.

Mes écrans sont de pierre, de cire d’abeille, de pixels, des « surfaces haptiques » qui appellent non seulement l’inscription de notre regard mais aussi celle de notre corps entier. Car ces « matières-couleurs » agissent sur nous comme des « charges » sensibles. On sent ainsi l’or jaune (la cire d’abeille), on entend le silence blanc (la pierre) et les pixels sont les pigments d’une peinture inachevée dans laquelle nous nous projetons.

Tout est contact. Contact entre matières.

Le contact c’est celui des gouttes de pluie mitraillant le pare-brise, celui de la toile épousant le morceau de bois grâce à l’huile de lin, celui du papier de verre râpant la douce pierre. La matière forme la matière. Mais le contact c’est aussi la relation qu’entretient l’artiste avec le monde qui l’entoure. Il est, en quelque sorte, lui aussi « surface sensible ». Il arpente, collecte, expérimente le monde et ses matériaux dans lesquels il vient graver son geste. Il se fait alors « reporter », « reporter » du sensible.

Là où la bonne mère Consommation captive, ensorcèle, endort en nous envoutant de ses écrans vides, je cherche à provoquer une rencontre avec l’instant, avec cet « ici et maintenant », ces sensations, ce contact avec le présent que nous manquons chaque jour à travers de notre recherche de l’immédiateté lorsque nous téléphonons en marchant, lisons nos mails dans le métro etc.

Paris, le 24.05.2013